Faon Junial
En cette fin de printemps, temps premier
Où tout esprit et toute chair renaît,
Les lianes chaudes du vent d’été
Liseronnent en renouveaux saisonniers,
Et dans l’or des herbes enluminées
Entrelacent quelque bise entêtée.
.
À l’étang une humeur ensoleillée
Danse avec les feuillages nouveaux-nés
Après l’hiver valse
l’éternité
.
L’or se mêle dans l’azur égayé
Après la mort reviviscente année
L’espérance effraie l’ombre
en la futaie
.
En un souffle les eaux engrenouillées
Laissent entrevoir un reflet en flânée
Parmi les graminées
d’avant-été
.
Livrée adolescente enflamboyée
Un faon tranquille vient boire et glaner
Les rayons heureux de
fin de journée
.
Feu des estivités enverdoyées
Nouveaux regards de la nouvelle année
Sillonnent vers
la liberté
.
Nouvelles racines nouveaux sentiers
Déploient en la prairie vivace-née
Les prime-verts mûrissant
.
vers l’été
.