Ce lieu prend des lumières d’or
Que la Lune ou le Soleil luise,
Ses menhirs au souffle des cors
De mil nébuleuses s’enduisent.
La rivière quitte son lit
Et se mêle aux flots d’Atlantique,
Une branche sous un piaf plie
Quand au coeur des pierres antiques,
S’allument des flammes au vent.
Elles s’élancent vers les cieux,
Dansant pour le soleil levant,
Telles un mirage lumineux.
II
Des voiles voguent dans la brise
Dotés de la grâce de l’onde,
Leur maille d’argent fait la bise
A la voûte céleste blonde.
Cà et là des pieds se font voir
Sautillant légers et joyeux,
-Au-delà de clairvoyants yeux
Du lierre qui les cheveux parent.
Olifants, tambours s’entremêlent
Et emplissent les horizons,
Les chants et mélodies ruissellent
Au Large et au sein des valons.
–
[Ces aïeux de leur lullabie
Comme un murmure sur les blés,
Les miels, les vergers, les vallées,
Eparpillent leur féérie.]