En cette fin de printemps, temps premier
Où tout esprit et toute chair renaît,
Les lianes chaudes du vent d’été
Liseronnent en renouveau saisonnier,
Et dans l’or des herbes enluminées
Entrelacent quelque bise entêtée.
.
À l’étang une humeur ensoleillée
Danse avec les feuillages nouveaux-nés
Après l’hiver valse
l’éternité
.
L’or se mêle dans l’azur égayé
Après la mort reviviscente année
L’espérance effraie l’ombre
en la futaie
.
En un souffle les eaux engrenouillées
Laissent entrevoir un reflet en flânée
Parmi les graminées
d’avant-été
.
Livrée adolescente enflamboyée
Un faon tranquille vient boire et glaner
Les bienheureux brins de
calme clarté
.
Feu des estivités enverdoyées
Nouveaux regards de la nouvelle année
S’en vont sillonnant vers
la liberté
.
Nouvelles racines nouveaux sentiers
Déploient en la prairie vivace-née
Les prime-verts mûrissant
vers l’été