𝕊𝕖́𝕣𝕚𝕖 𝕊𝕠𝕝𝕚𝕥𝕦𝕕𝕖𝕤 • 𝔼𝕚𝕟𝕤𝕖𝕞𝕕𝕚𝕣 – 𝐋𝐚𝐧𝐝𝐦𝐚𝐧𝐧𝐚𝐥𝐚𝐮𝐠𝐚𝐫

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🔍 Le Fjallabak est une région encore isolée du sud du pays où se côtoient de nombreuses spécificités islandaises : champs de lave, fumerolles et sources d’eau chaude ponctuent 470 km² de montagnes, volcans et lacs. 

Au coeur de cette réserve naturelle se trouve le Landmannalaugar, « les bains chauds des gens du pays » si l’on traduit le toponyme islandais. Paysage volcanique coloré et contrasté, le Landmannalaugar épend sa richesse géologique dans des déclinaisons de terres rouge (fer), jaune (sulfure), verte et bleue (rhyolite). 

Cette région, accessible seulement en été et par des routes réservées aux 4×4, demeure inhabitée à la saison froide. 

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📝 𝙹𝚎𝚞𝚍𝚒 𝟷𝟽 𝚓𝚞𝚒𝚗 𝟸𝟶𝟸𝟷, 𝟷𝟽:𝟺𝟸.

Cela faisait très longtemps que je souhaitais visiter les Hautes Terres Islandaises. Il me semble d’ailleurs que les photographies qui m’ont fait découvrir cette île présentaient des paysages de cette région : j’avais été émerveillée par les ondulations des collines chatoyantes et la profondeur du bleu des lacs.

Troisième voyage en Islande, il est temps d’entamer le chemin vers les Hautes Terres.

Les pistes qui mènent à ces régions reculées ouvrent habituellement entre mi-mai et fin juin. Cette année, les glaces se sont retirées plutôt tardivement et je dois attendre la mi-juin pour m’y aventurer.

Le chéri m’a rejoint il y a quelques jours à Akureyri, ville principale du Nord de l’Islande, afin de passer les deux dernières semaines de ces trois mois en Islande avec moi. Ma routine est bien rodée avec ma petite Kia transportant tout le nécessaire pour une vie au jour le jour en bivouac, toutefois il va falloir laisser ce baluchon moderne derrière nous pour accéder au Landmannalaugar. En effet, seules des pistes avec gués assez profonds mènent à ce territoire, il faut donc emprunter des véhicules spéciaux.

Nous embarquons à bord d’un car aux roues géantes pour deux heures de trajet sur la roche et à travers les rivières avant d’arriver au seul point de chute du Landmannalaugar : un camping très rudimentaire. Le bivouac étant interdit dans ce Parc National, nous nous en contentons. L’immense espace est habité par seulement trois tentes : les restrictions épidémiques encore présentes dans le monde entier nous épargnent le tourisme de masse qui commence à toucher même les régions les plus impraticables de l’Islande.

Nous voici donc presque seuls, dans une région comptant 0 habitant au km², dans un pays comportant seulement 3 habitants par km². Pas d’électricité, pas de réseau. La quiétude de la solitude et des grands espaces est parfaite ici.

Durant trois jours, nous arpentons des champs de lave et collines s’étendant à perte de vue. Depuis les cailloux multicolores tapissant les rivières aux volcans bariolés, tout attire l’attention par sa singularité. De l’élément le plus petit à l’élément le plus grand, tout captive par son harmonie et l’ensemble offre une sérénité absolue.