🔎 Zone géothermique très active, Geyser a donné son nom au phénomène des geysers depuis l’islandais gjósa/geysa, qui signifie jaillir. Le principal geyser s’appelle, quant à lui, Grand Geysir.
Si l’on trouve à Geysir un champ géothermique si actif avec des mares bouillantes, des fumerolles et bien sûr des geysers, c’est dû à sa situation géographique dans un ancien stratovolcan, dont il reste aujourd’hui le dôme de lave Laugarfjall (187 m d’altitude) et le cône volcanique basaltique de Bjarnarfell (727 m d’altitude).
On trouve dans cette zone de 3 km² les sources les plus actives de la région avec notamment Litli Strokkur, Litli Geysir, Fata, Blesi, Konugshver, Geysir et Strokkur. Aujourd’hui, seul Strokkur est véritablement actif : il a la particularité de rentrer en éruption toutes les 5 à 10 min et d’envoyer de l’eau jusqu’à une vingtaine de mètres. On note aussi la présence de silice dans certains bassins, dont celui de Blesi, ce qui lui donne sa couleur opale.
Les geysers et les sources d’eau chaude se créent lorsque l’eau s’infiltre dans le sol et rencontre rapidement des roches chauffées par le magma. La pression augmente alors et, dans certains cas, remonte très rapidement sous la forme d’un jet d’eau bouillante. Phénomènes rares (quelques dizaines à travers le monde et un seul en Islande), les geysers peuvent donc se créer ou disparaître en fonction de l’activité volcanique ou tectonique.
📍 10 mai 2021, 23h04.
Après-midi à me promener à Thingvellir, un parc naturel islandais important à la fois géographiquement, puisqu’il marque la frontière entre les continents américain et européen, mais aussi historiquement, ayant abrité le parlement islandais durant plus d’un millénaire.
Au coucher du soleil, je me dis que je peux peut-être faire un détour par Geysir, où je ne suis pas retournée depuis 2016 : je profiterai peut-être du calme de la période et de la soirée dans ce lieu habituellement bondé. Une bonne idée ! Je me retrouve seule sur la zone géothermique, entre les marmites multicolores de boue et d’eau bouillonnantes et le geyser Strokkur, qui érupte maintenant quelques fois par heure.
Je repère, rouge flamboyant au milieu des mousses teintées de bleu par la nuit tombante, une forme craquelée dont l’anatomie rappelle celui d’un cœur. Un cœur fissuré mais toujours écarlate.