Le Château aux Roses est l’un des plus poétiques qu’il nous a été donné de visiter.
Une froide journée d’hiver, au bout d’une longue marche en forêt, nous découvrions cet immense édifice à la façade néogothique. À travers l’entrée monumentale, affublée de portes rouge vif et gardée par une statue représentant sûrement l’un des barons à qui avait appartenu le château, nous pouvions observer un parc immense et percevoir des effluves maritimes : en effet, un bras de mer venait sillonner au loin. Le parc immense abritait un séquoïa séculaire mais aussi diverses espèces de roses, grimpant sur les vieux murs et s’invitant autour des fenêtres des deux premiers étages.
L’intérieur du château ne nous subjugua pas moins : la quarantaine de pièces totalisant plus de 1000 m² nous combla de surprises, que ce soit par des tapisseries aux riches ornements, des meubles aux marqueteries délicates ou bien la petite chapelle, discrètement dissimulée dans l’une des tours du château.
Malgré ses décennies d’abandon et sa popularité dans le milieu de l’urbex, ce joyau qui puise ses origines au XVe siècle demeure relativement bien préservé.
L’histoire de la propriété débute en l’an mil avec une famille seigneuriale qui y établit un castel et donne son nom au domaine. Au XVe siècle, le castel est remplacé par un château et le domaine est érigé en baronnie. La famille propriétaire du Château aux Roses régna dès lors sur une grande partie du département et même de la région.
Le château est restauré au XVIe siècle puis agrandi au XVIIe siècle, les ailes ajoutées lui donnant cette forme caractéristique en L. La propriété quitte la noblesse avec l’arrivée de la Révolution française et est racheté par un industriel puis un politique. Des derniers ajouts et rénovations furent réalisés aux XVIIIe et XIXe siècle.
Une partie du château est classée monument historique : la partie marquetée de la porte d’entrée ainsi que la tourelle du centre.
Le château semble avoir été abandonné au début des années 2000. Ayant été racheté l’année dernière, ce château n’est plus abandonné et n’est plus visitable.
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