La flore de l’Islande est tout aussi spéciale que les sols dans lesquels elle prend racine. L’île volcanique, couverte de roches et de sables magmatiques, ne tolère la croissance que de peu d’espèces végétales. De plus, le rigoureux climat subarctique, partagé entre températures négatives régulières et tempêtes de neige subites, ne permet la prolifération que de plantes vigoureuses. Enfin, l’ensoleillement spécifique du Grand Nord, variant de quatre heures de clarté au Solstice d’Hiver à des nuits blanches autour du Solstice d’Été, ajoute encore une contrainte au règne végétal.
Contrairement aux autres pays nordiques, l’Islande n’abrite quasiment pas de forêts. Les arbres couvraient 30% du territoire à l’arrivée des colons vikings, mais l’activité humaine a vite entamé cette réserve de bois. De surcroît, les vents rudes qui sévissent sur la Terre de Glace ne permettent la plupart du temps que l’épanouissement de buissons et d’arbrisseaux. Un célèbre dicton islandais désigne habilement cette spécificité arboricole : « Si tu es perdu en forêt, il suffit de te mettre debout ! ».
La plante à l’honneur dans ma photographie – et dans mon coeur – n’est pas autochtone : les lupins ont été importés d’Alaska au XIXe siècle et plantés dans un premier temps autour de Reykjavik, la capitale du pays. Suite à cela, et particulièrement dès 1945, le végétal a massivement été semé afin d’endiguer l’érosion des sols. Depuis lors, la fleur spiralaire violacée s’est répandue sur l’ensemble de l’île et accompagne superbement l’arrivée de l’été. Personnellement, elle me rappelle ma fleur favorite, également une violacée au grand port : la digitale, aussi annonciatrice des beaux jours en France !
📍 𝙻𝚞𝚗𝚍𝚒 𝟸𝟷 𝚓𝚞𝚒𝚗 𝟸𝟶𝟸𝟷, 𝟸𝟸𝚑𝟶𝟽 (Solstice d’Été) . 𝐴𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝐵𝑜𝑟𝑔𝑎𝑟𝑛𝑒𝑠.
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