La Poudrière de Mentec

La Poudrière de Mentec, située à Quéven, est une annexe de la base militaire de Lorient. Créé en 1878, ce lieu, comme son nom l’indique, était dédié au stockage de la poudre à canon mais également de diverses munitions. Certains des bâtiments ont été créés à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, cependant nombre de constructions, notamment des blockhaus, furent ajoutées durant la Seconde Guerre Mondiale.

<< La poudrière du Mentec, autorisée par décret en 1878, est bâtie en moellons et pierres de taille avec une toiture en terrasse. Maintenant une température constante, ses épais murs protégeaient un magasin de surface relié à des galeries souterraines par un escalier en vis et entouré d’un haut mur cerné par un chemin de ronde. Y était associée la maison du gardien, reconnaissable à son élévation à cinq travées. De 1940 à 1944, les Allemands modifient ce lieu stratégique, bétonnent la voûte et les murs extérieurs. Bombardés par les alliés, ils creusent sous la colline deux souterrains avec galeries principales et secondaires en épis (plus de 500 mètres de tunnel). Ils édifient aussi dès 1940 un pont de bois reliant Caudan à la poudrière, sécurisant le transport des munitions sans passer par l’unique pont de Kerentrech. Ils y mettront le feu en août 1944 pour protéger la forteresse de Lorient. Connu sous le nom de Pont Brûlé, il n’en reste que les vestiges de ses piles. En 1947, la Marine remet le site en état et termine son aménagement. Mais l’urbanisation croissante de Lorient, la construction du pont au Sac’h Quéven (RN165) conduit la Marine à concentrer à partir de 1975 les matières dangereuses au Mentec : sécurisation du site, aménagement de sept nouveaux magasins semienterrés. Le polygone de sécurité est déplacé, permettant l’urbanisation de Kerdual. En 2001, les munitions sont transférées à Brest et le site, fermé en 2003, reste en attente de sa reconversion. >>

Jacqueline Le Calvé En Collaboration avec le Comité Historique de Quéven (pdf)

Malheureusement pour les curieux, la plupart des entrées des bâtiments ont été condamnées il y a quelques années. Malgré cela, nous avons pu accéder à l’intérieur de l’une des constructions en béton armé et avons été impressionnés par les dimensions de ses intérieurs, disposés sur deux étages. Deux escaliers latéraux en colimaçon, maintenant condamnés, menaient aux souterrains de la base et emmenaient les militaires 100m sous terre …

P.S. : Si vous souhaitez visiter ce lieu, il est en accès libre et comporte des chemins aménagés !

Exploration réalisée avec Alexandre